Si une zone boisée n’a pas été pâturée depuis longtemps, l’entretien ou le défrichement de la végétation dense est nécessaire avant que les animaux puissent être introduits, ce qui peut entraîner des coûts importants. Cependant cette éclaircie initiale peut aussi générer des revenus puisque les arbustes et les arbres récoltés peuvent être vendus comme bois d’œuvre, bois de chauffage ou bois trituré. La mise en place de la clôture autour de la zone peut également représenter des coûts importants. Les agriculteurs peuvent demander une compensation pour l’éclaircie initiale et la clôture. L’introduction de l’élevage dans ces espaces permets d’ouvrir le couvert forestier de sorte que plus de lumière entre, ce qui créera un micro-climat plus favorable et plus chaud. De plus, le pâturage crée des perturbations qui permettent l’apparition de nouvelles espèces. Les animaux ont l’habitude de se nourrir d’espèces abondantes à croissance rapide, ce qui entraîne l’apparition progressive d’espèces plus rares. La combinaison de ces facteurs conduit à des bois pâturés présentant une grande diversité. Cependant, les pâturages auraient besoin d’une gestion continue. L’amélioration initiale de la diversité ne peut être observée qu’après quelques années et la gestion des pâturages doit se poursuivre au-delà pour permettre un changement durable. Si la gestion s’arrête, la végétation de ces pâturages revient à une végétation forestière plus dense, qui présente généralement une diversité plus faible que celle des bois pâturés plus ouverts.
Les associations de différentes espèces d’herbivores permettent d’avoir un impact différent sur la biodiversité. Cette différence est due au fait que les chevaux, les vaches et les moutons se nourrissent préférentiellement d’espèces différentes. Cependant, tous ces animaux n’aiment pas le même type d’habitat (par exemple, les chevaux n’aiment pas les zones humides contrairement aux vaches) ce qui complexifie la gestion.